Dordogne. Julie et la passion de l’élevage
Julie Pelet s’est installée avec son père, Jean-Louis, au Gaec de Manobre à Sainte-Mondane. Ils produisent du lait, des noix et du tabac à nicotine pour vapoter.
Article original de Alexandre Merlingeas pour Réussir le Périgord
Gilles Pelet, le grand-père de 84 ans, est là pour en témoigner. Il convoque même Louis XIV et remonte au XVIIe siècle pour retrouver ses aïeux fermiers sur la ferme des Manobre à Sainte-Mondane.
Cette passionnée d’animaux et de vaches a suivi le cursus adapté pour y parvenir. Après un bac STAV et un BTS Acse (Brevet de technicien supérieur) au lycée agricole de la Vinadie à Figeac dans le Lot, elle effectue une licence professionnelle élevage à Bernussou, dans l’Aveyron.
80 vaches laitières
L’exploitation a toujours produit du lait, des noix et du tabac, mais l’équilibre entre ces différentes productions a évolué selon les époques. Pour permettre l’installation de Julie, le Gaec a augmenté le cheptel d’une vingtaine de vaches et la surface du bâtiment des génisses a doublé afin d’ajouter 25 places. Il a fallu construire un bâtiment de stockage et acheter un séchoir à étages pour les noix.
Le troupeau de 150 bovins, dont 80 vaches laitières, produit environ 550 000 litres par an. Il se compose à plus de 80 % de prim’holsteins, comprenant aussi des brunes, quelques montbéliardes et des croisées.
Les six hectares de noyers (dont quatre ont 20 ans d’âge) sont à dominante franquette. La totalité de la surface est irriguée. Les agriculteurs les vendent à des négociants. Ils en produisent entre 12 et 15 tonnes par an, selon les conditions météo devenues capricieuses ces dernières années.
Un maximum de nicotine
La tabaculture a évolué depuis l’arrivée de Julie en 2018. Fini le tabac à cigarettes puisqu’ils cultivent aujourd’hui 1,40 ha pour la nicotine à vapoter intégrée dans les e-liquides. Ils travaillent avec la société girondine VDLV qui cherchait des producteurs français.
Il s’agit de cultiver du tabac avec un taux de concentration de nicotine de 5 à 6 % par kilo, payé un euro par pourcent.
Article original de Alexandre Merlingeas pour Réussir le Périgord