L’entreprise Pessacaise, VDLV surfe sur le succès de la cigarette électronique
Après la fabrication d’e-liquide pour cigarette électronique, l’entreprise VDLV s’attaque à la production de nicotine liquide. C’est une première en Europe. Depuis sa création en 2012, la société pessacaise ne cesse de croître. Entretien avec Charly Pairaud directeur général.
Article original de Seina Baalouche pour France Bleu
Avec l’augmentation du prix des cigarettes ces dernières années en France le business du vapotage fait un tabac ! La cigarette électronique fait de plus en plus d’adeptes: on estime son nombre d’utilisateurs en Europe à sept millions. L’entreprise » Vincent dans les vapes » basée près de Bordeaux en profite. La société VDLV a été créée par Vincent Cuisset en 2012. Elle produit et distribue principalement du e-liquide. Ce liquide, injecté dans la cigarette électronique est produit à Pessac. Et malgré l’entrée en vigueur le 1er octobre du décret sur l’interdiction de vapoter dans certains lieux accueillant du public, Charly Pairaud, directeur général de VDLP, reste confiant.
France Bleu Gironde : Comment se situe VDLV par rapport au marché des produits liés à la cigarette électronique ?
En France, VDLV est ‘la deuxième entreprise productrice et distributrice de produits liés au vapotage [le fait de fumer une cigarette électronique NDLR]. Nous produisons environ 900.000 flacons par mois pour un chiffre d’affaire de 8 millions d’euros cette année. Nous sommes la première entreprise européenne à produire de la nicotine liquide pour cigarettes électroniques. L’embellie a été rapide puisqu’en cinq ans nous sommes passé d’un salarié à plus de 100 aujourd’hui.
Comment expliquez-vous qu’en seulement cinq ans VDLV se développe autant ?
La cigarette électronique est devenue l’alternative numéro 1 pour arrêter le tabac. Aujourd’hui, en France 3 millions de vapoteurs la consomme : c’est le plus grand pays vapoteur dans le monde. VDLV est une marque historique. Nos produits sont distribués dans 37 pays. La France exporte son savoir faire et surtout son expertise car c’est le premier pays, en 2015, à avoir instauré des normes de sécurité sur les produits de la cigarette électronique. Aujourd’hui elles sont appliquées par la plupart des producteurs.
Le débat sur les éventuels effets nocifs pour la santé de la cigarette électronique n’est toujours pas tranché. Que répondez vous à ses détracteurs qui craignent que dans plusieurs années des effets dangereux du vapotage soit découverts ?
D’un côté vous avez la combustion d’une voiture et de l’autre côté vous sentez un rouge à lèvres : c’est à peu près le niveau de toxicité entre une cigarette normale et une cigarette électronique. A Pessac nous analysons avec des équipements précis la composition des liquides et des émissions. Et je rappelle que depuis le 1er janvier 2017 la plupart des liquides sont déclarés et notifiés à l’Europe et à la France avec les compositions complètes.