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Dordogne. La vapoteuse sauve la tradition tabacole

Éric et Agnès Amagat sont agriculteurs à Limeuil. Depuis 2019, ils produisent du tabac dont la nicotine est destinée aux cigarettes électroniques.

Article original de Boris Rebeyrotte pour Réussir le Périgord

« Je ne me voyais pas ne pas faire de tabac dans ma ferme. » Agnès Amagat et son mari, Éric, sont agriculteurs à Limeuil depuis 1983. Ils ont une centaine de bêtes à viande. Ils cultivent des céréales et du tabac.

Il s’agit d’un tabac brun, plus prolifique que le blond, le burley. Une bouffée d’oxygène pour les producteurs alors que les cours avaient tendance à s’effondrer ces dernières années. Or, dans ce coin de Dordogne, la plante a toujours fait partie du paysage agricole.

Quand l’opportunité de relancer la production s’est présentée, les Amagat l’ont saisie. « C’est par le biais de la coopérative tabacole qu’on en a entendu parler, détaille Agnès. Aujourd’hui, nous travaillons avec l’entreprise VDLV, basée à Cestas. C’est elle qui nous rachète le tabac. »

C’est en 2019 qu’ils ont franchi le pas. Sur un demi hectare, pour commencer. Puis, l’année suivante, sur une parcelle complète.

Le tabac cultivé  entre dans la confection des produits pour les cigarettes électroniques. « Nous avons pu visiter l’usine, racontent les Amagat. Le tabac est haché puis mis en cuve. À la fin, c’est le liquide qu’ils mettent dans les vapoteuses. On en a toujours fait mais c’est vrai que ça devenait compliqué. Là, on peut continuer et gagner notre vie. Et, cela prouve que les agriculteurs sont capables de s’adapter pour satisfaire un marché. »

Article original de Boris Rebeyrotte pour Réussir le Périgord

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